La tâche de l'État pour faire régner la justice n'est pas achevée avec la conception de principe de l'État de droit, car de nouveaux problèmes se posent :
- L'enjeu du règne de la justice pour l'État de droit n'est-il pas d'abord le progrès de la démocratie, d'un droit effectivement égal et universel à la citoyenneté, au nom de la souveraineté populaire, sans ignorer les dérives possibles de la mentalité démocratique, qui peuvent menacer la responsabilité et la richesse de la liberté individuelle ?
- La justice que doit faire régner l'État de droit n'est-elle pas le lieu d'un conflit en chaque nation, entre la revendication des droits individuels, au nom du respect des droits fondamentaux, de la liberté individuelle, et la nécessité de maintenir les obligations qui scellent une solidarité, une appartenance commune ?
- En se soumettant à un droit humain supérieur, les États de droit peuvent-ils former une société juridique universelle, qui règle avec justice les conflits internationaux, et qui puisse faire pièce aux puissantes organisations non étatiques, mais sans faire naître la domination d'un Empire universel ?